Les dividendes : tous les aspects à connaître

La plupart d’entre nous pensent aux gains en capital lorsqu’il est question de performance boursière. Nous acquérons une action, puis (avec un peu de chance) sa valeur augmente, ce qui nous permet de la vendre avec un bénéfice. Les dividendes peuvent constituer une source supplémentaire de revenus d’investissement. De plus, ils présentent certains avantages particuliers par rapport aux gains en capital.

Lorsque le marché boursier est en hausse, les dividendes contribuent à la performance de votre portefeuille. Certains gestionnaires de fonds affirment que les dividendes représentent un tiers de la performance à long terme, ce qui donne un avantage aux investisseurs de ces fonds. Dans cet article, nous examinerons les dividendes afin de déterminer comment ils peuvent contribuer au rendement des investissements effectués dans votre portefeuille.

La distribution de dividendes sous forme d’actions

Après avoir été abandonnée au milieu des années 1990, cette méthode de distribution des dividendes est redevenue populaire après le début de la crise de 2008. Malgré le contexte de liquidités limitées, plusieurs entreprises ont pu maintenir une stratégie de distribution élevée sans mettre en péril leur trésorerie. Cette émission de nouvelles actions présente un autre avantage pour les entreprises. En effet, elle augmente instantanément leurs finances, ce qui leur permet de se développer.

L’impact collatéral est une conséquence indirecte négative du dividende en espèces qui affecte les actionnaires qui décident de recevoir un dividende en espèces. Par contre, les investisseurs qui préfèrent recevoir un paiement en actions obtiennent une prime pouvant aller jusqu’à 10 % par rapport au cours moyen de l’action des 20 jours de bourse précédents (montant déduit du dividende).

Cette réduction explique le taux de souscription élevé des actionnaires aux paiements de dividendes en actions lorsqu’ils sont proposés en lieu et place d’espèces. Les investisseurs individuels, quant à eux, sont généralement enthousiasmés à l’égard de cette méthode de paiement. Les investisseurs institutionnels, quant à eux, sont très sensibles aux dividendes en espèces en échange d’un rendement.

Le calendrier des dividendes

Les dividendes sont normalement distribués entre mai–juillet. En effet, ils sont généralement versés en un seul versement. Cependant, d’autres sociétés procèdent en 2 temps plutôt que d’attendre que le montant total soit calculé. Cette stratégie s’inspire des versements trimestriels effectués par les entreprises américaines afin de fidéliser les investisseurs. Les investisseurs reçoivent leurs actions après l’assemblée générale annuelle, qui fixe le montant final du dividende.

L’imposition des dividendes en France

Les dividendes avant prélèvements sont soumis aux prélèvements sociaux. Pour un établissement payeur situé en France, les prélèvements sont appliqués à la source au moment de la mise en paiement des dividendes.

Par ailleurs, le barème progressif à l’impôt sur le revenu ( dans le cadre des revenus mobiliers) s’applique immédiatement aux dividendes des contribuables, sauf s’ils ont investi dans un PEA, auquel cas l’imposition n’a lieu qu’au moment du versement du capital.

Choisissez une valeur de rendement

Les dividendes versés dans le passé ne préfigurent pas en effet les versements futurs. Les cas des banques et des constructeurs automobiles en sont la preuve. Après la récession, leur rythme a été réduit au strict minimum du fait que les pouvoirs publics se sont précipités pour venir en aide à ces grandes entreprises.

Dans la plupart des cas, porter un jugement basé sur le classement des distributions de dividendes de l’année précédente se soldera par une déception. En réalité, il faut éviter les dividendes excessifs, qui s’expliquent facilement par une baisse significative du cours de l’action et témoignent donc d’une détérioration de la situation financière et économique de l’entreprise.

Pour choisir une action à rendement, il faut étudier l’historique des dividendes de l’entreprise. Or, les paiements de dividendes constants et croissants indiquent la capacité bénéficiaire d’une entreprise.

Il suffit d’examiner l’entreprise en question, son potentiel de croissance et de rentabilité, ainsi que les récentes fluctuations du cours de l’action.

L’identité des principaux actionnaires apporte également des informations sur la durabilité des dividendes d’une société. L’État français détient une participation importante dans des entreprises et ces entreprises versent systématiquement des dividendes très importants.

Certains secteurs ont historiquement fourni des dividendes substantiels. Les entreprises immobilières en sont un exemple célèbre, à la fois par choix et en raison de sa structure fiscale connue sous le nom de SIIC (Société d’Investissement Immobilier Cotée). Les entreprises immobilières SIIC sont exonérées d’impôt sur les revenus récurrents et les plus-values à condition qu’elles distribuent au moins 85 % de leurs bénéfices exonérés aux investisseurs.

La procédure à suivre pour recevoir le dividende

Pour obtenir un dividende, il suffit de posséder des actions le jour précédant le versement du dividende. En général, la société annonce la date de détachement du dividende une fois que l’assemblée générale des actionnaires a décidé du montant du dividende. Le cours de l’action baisse du montant par action du dividende au moment de la séparation.

Dans la situation « traditionnelle », dans laquelle un versement en espèces est effectué, le dividende est payé 3 jours ouvrables après la séparation. Selon les nouvelles règles relatives à la transaction sur les marchés boursiers d’Euronext, le dividende sera disponible 2 jours ouvrables après la séparation.

Le délai est toutefois prolongé si la société offre à ses actionnaires la possibilité de percevoir leur dividende sous forme d’actions. Dans ce cas, l’actionnaire dispose alors d’un délai jusqu’un mois pour effectuer sa décision, sinon le paiement se fera en espèces.

Enfin, si un investisseur achète une action sur le SRD avant que le coupon ne soit détaché, la société lui accorde une « indemnité compensatoire » équivalente au montant du dividende à la date de règlement/livraison des actions ( fin du mois ). Le vendeur à découvert, quant à lui, se verra retirer le montant de l’indemnité sur son compte.

Mais au fait, qu’est-ce qu’un dividende ?

Le dividende est la somme d’argent versée à un actionnaire qui a accepté le risque d’investir dans une société cotée en bourse. Il est calculé en divisant le bénéfice net versé aux actionnaires chaque année par le bénéfice annuel de l’entreprise. Le dividende peut être déduit des bénéfices et des réserves disponibles.

Cependant, toutes les entreprises ne versent pas de dividendes. Selon le conseil d’administration, il peut être préférable de réinvestir les revenus de la société dans ses activités. En outre, certaines entreprises peuvent ne pas disposer de suffisamment de liquidités pour verser un dividende.

  • Le ratio de distribution : Ce concept est une mesure que les investisseurs peuvent utiliser pour juger de la générosité des récompenses de la société. Le ratio de distribution est la proportion des bénéfices qui sont distribués sous forme de dividendes.
  • Le rendement : L’idée de rendement est définie comme le rapport entre les dividendes d’une entreprise et le prix du marché d’une certaine action. Par conséquent, l’expression « action à rendement » a été utilisée par les investisseurs pour décrire les actions versées d’importants dividendes.

Conclusion

Les dividendes sont un moyen intéressant de récupérer une partie des bénéfices d’une entreprise. Cependant, il faut faire attention à ne pas se laisser tenter par le rendement élevé de certains titres, qui peuvent être une indication d’une situation financière et économique précaire. Il est important de connaître l’historique des dividendes de l’entreprise, ainsi que les principaux actionnaires et secteurs d’activité. Cela permettra de mieux apprécier la durabilité des dividendes.