Tout ce que vous devez savoir sur l’IPO (introductions en bourse)

Aujourd’hui, les gens maîtrisent de mieux en mieux les technologies, ce qui accroît leur capacité à investir dans des entreprises de haute technologie. Plusieurs de ces entreprises s’introduisent en bourse par le biais d’une introduction en bourse (IPO, offre publique initiale). Il s’agit peut-être d’une opportunité idéale de s’impliquer dans une entreprise à laquelle vous pensez et de participer à sa croissance.

Cependant, les introductions en bourse ne sont pas sans risque. Tout d’abord, il est impossible de prévoir comment une entreprise se comportera une fois qu’elle sera cotée en bourse. Une IPO peut susciter beaucoup d’intérêt, ce qui ne se traduit pas toujours par un véritable succès. Avant d’investir dans une entreprise, et a fortiori dans une entreprise qui entre en bourse, il est essentiel de mener des recherches approfondies.

L’introduction en bourse : quels intérêts ?

La participation à une IPO est comparable à un investissement sur le marché boursier, à ceci près que vous achetez une partie du capital d’une société. Vous devenez actionnaire d’un projet qui peut ou non être lucratif, ce qui vous fait perdre une partie de votre argent.

L’époque du boom technologique (à la fin dans les années 90) où les IPOs étaient généralement liées à des gains rapides, est révolue depuis longtemps. D’une manière générale, il est préférable de ne pas concevoir une IPO comme une stratégie permettant de générer un important gain de richesse en peu de temps et sans risque.

Selon cette perspective, les investissements dans des organisations dotées de solides stratégies commerciales et sur des marchés en développement peuvent être extrêmement bénéfiques à long terme.

La classification des ordres

Si l’opération est un grand succès, le nombre de demandes de souscription sera largement supérieur au nombre d’actions mises à disposition. En effet, la diminution des titres pour chaque investisseur est linéaire ou différenciée en fonction de l’ordre (A,B et C).

L’établissement des catégories ci-dessus repose actuellement sur les quantités (ordres A jusqu’à X titres, ordres B toutes les quantités au-dessus), des mandants (ordres A individus physiques, ordres C unités morales), ou des deux (A1 individus physiques jusqu’à X titres), A2 individus physiques au-dessus de X titres, C unités morales).

La classification des commandes cherche à satisfaire les individus plutôt que les entités juridiques, et les petites commandes plutôt que les grandes.

En effet, l’entreprise peut appliquer une clause de surallocation afin de satisfaire une demande élevée: cette disposition permet à la société d’augmenter le nombre d’actions mises sur le marché, soit par vente, soit par augmentation de capital, jusqu’à 15% de l’offre initiale.

Les investisseurs individuels ne doivent jamais faire d’hypothèses sur le nombre d’actions qui seront distribuées. Une IPO peut ne recevoir qu’un petit nombre de réponses, alors qu’une autre peut être plusieurs fois sur-souscrite. Par conséquent, il est préférable de ne pas souscrire plus d’actions que vous ne pouvez vous le permettre.

En revanche, dans le cas d’une allocation très réduite d’actions, il est possible de réaliser une gestion intelligente afin de se couvrir dès les premières cotations et de se constituer une position importante en termes de coûts de transaction (en vue d’une revente ultérieure).

Les modalités de participation

Avant d’entrer en bourse, une entreprise doit d’abord rejoindre un syndicat bancaire et placer une partie significative de son capital auprès d’investisseurs institutionnels par le biais d’un placement global. Pour inciter les investisseurs à se joindre à ses activités, l’entreprise peut recourir aux stratégies suivantes :

  • Offre à Prix Minimal (OPM)
  • Offre à Prix Ouvert (OPO)
  • Offre à Prix Ferme (OPF)
  • Cotation Directe

Dans la pratique, la technique de l’OPO est aujourd’hui la plus généralement employée. Cependant, la méthode de cotation directe est le plus souvent utilisée lorsque les actions sont échangées d’un marché à l’autre. Certaines sociétés préfèrent une stratégie de cotation directe qui ne nécessite pas de publication de l’AMF. Toutefois, seuls les investisseurs qualifiés peuvent participer à cette situation.

L’OPO, qui a été lancé en juillet 1998 avec la vente des actions de France Télécom, est rapidement devenu la norme dans les années qui ont suivi. Sa principale caractéristique réside dans le fait que le prix de l’introduction en bourse n’est pas connu à l’avance, mais plutôt dans une fourchette de prix fournie à titre de suggestion.

Les investisseurs individuels notifient à leurs intermédiaires financiers le nombre d’actions et le prix maximum qu’ils souhaitent acquérir dans cette fourchette. Le prix offert est déterminé à la fin de la transaction. L’offre de transaction est le résultat d’une lecture conjointe du carnet d’ordres, qui collabore avec les demandes faites dans le Global Offering, et du carnet d’ordres d’Euronext, qui consolide la demande de l’OPO.

Cette stratégie est plus modulable que l’offre à prix ferme. En effet, cela implique l’établissement d’un prix fixe de première cotation. En fait, elle est moins déroutante que l’OPM, qui est une sorte d’enchère de valeurs avec une réserve de prix appelée « prix minimum ». Il faut reconnaître qu’un particulier non institutionnel rencontrera probablement des difficultés à évaluer l’entreprise mise en vente.

Dans sa version la plus élémentaire, l’OPO permet aux investisseurs d’ajuster leurs demandes en fonction du prix à l’intérieur d’une fourchette déterminée ainsi que de la diminution de la quantité.

Il est possible de passer un ordre pour plus de titres que souhaité à un prix donné afin d’augmenter ses chances de recevoir des titres.

Les précautions nécessaires

Avant d’investir dans une entreprise qui a déjà été cotée en bourse, il est conseillé de procéder à une enquête approfondie sur l’entreprise. Il faut se baser sur le document de base, qui doit être enregistré auprès de l’AMF (Autorité des marchés financiers) comme première étape de tout projet d’IPO.

Il s’agit du rapport annuel d’une société, qui peut être consulté sur le site de l’AMF.

Dans ce document, l’entreprise décrit ses activités, ses résultats, sa situation financière, ses perspectives, sa stratégie ainsi que les nombreux facteurs de risque auxquels elle peut être confrontée.

Il est également crucial de s’assurer qu’une entreprise n’est pas surévaluée au moment de son IPO et que les opérations proposées ne sont pas trop (ou pas assez) attendues par les marchés. Lorsqu’une introduction en bourse est annoncée, les investisseurs ont tendance à être trop enthousiastes quant à l’avenir de la société, ce qui peut entraîner une surévaluation.

La compréhension des objectifs des précédents actionnaires de l’entreprise est également une excellente idée. En effet, l’IPO peut servir à vendre des actions et à réaliser des gains financiers. Toutefois, il est toujours préférable que les propriétaires aient l’intention de rester longtemps dans l’entreprise, ce qui montre qu’ils croient au potentiel de réussite de l’entreprise.